U P E W Alger

La rentrée scolaire vue par Kaci Aggad

Dure, dure, la rentrée

SURCHARGES DES CLASSES, ENSEIGNANTS TOUJOURS EN VACANCES, MOYENS DE TRANSPORT INSUFFISANTS...

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Problème de surcharge des classes
Problème de surcharge des classes

Alors que la question de la surcharge des classes n'est pas encore résolue, voilà qu'on nous parle d'autres problèmes qui risquent de noircir, davantage, le tableau de la rentrée...

La rentrée scolaire 2012-2013 n'a, apparemment, pas encore livré tous ses secrets. Après les problèmes de surcharge des classes, auxquels ont été confrontés les élèves de première année secondaire, notamment, voilà qu'on nous fait part d'autres difficultés et d'autres tracasseries qui risquent de noircir, davantage, le tableau de la rentrée. A en croire les syndicats, nombre d'enseignants sont portés manquants et le pourcentage des élèves qui ont rejoint leurs établissements, à la date du 9 septembre, atteint, à peine les 20%. C'est, en tout cas, ce que nous a affirmé Achour Idir, membre du Conseil des lycées d'Algérie. Selon lui, la majorité des enseignants ont repris leurs fonctions, à l'exception de ceux qui étaient en attente d'affectation. A l'inverse, il nous a indiqué que 80% des lycéens n'ont pas répondu à l'appel lors des premiers jours de la rentrée et qu'il faudrait attendre la deuxième semaine pour pouvoir établir un vrai diagnostic. S'il est vrai que l'absence de contrôle et de rigueur a beaucoup pesé dans la décision des élèves de boycotter les cours durant les premiers jours, on ne peut pas affirmer, cependant, que ce sont, là, les seules raisons qui justifient le peu d'empressement qu'ils affichent, chaque année, à la rentrée. «Ce sont les élèves les plus assidus et les plus studieux qui reprennent, les premiers, le chemin de l'école. Les autres attendent une semaine, parfois plus, pour se manifester», nous a confié le représentant du CLA. Se disant solidaire des adjoints de l'éducation, il estime que ses derniers s'occupent de tâches aussi bien pédagogiques qu'administratives, mais qu'ils ne bénéficient pas des avantages liés à ces deux fonctions. «Les adjoints de l'éducation font un double travail, c'est-à-dire qu'ils enseignent et s'occupent, en même temps, des tâches administratives, malheureusement, ils ne sont pas payés en conséquence, en ne percevant pas les indemnités et primes attribuées aux autres enseignants.» Une discrimination aux allures de mépris, que les syndicats rejettent et condamnent de toutes leurs forces parce qu'elle est, selon, eux, en contradiction avec les statuts et textes de lois en vigueur. Le manque de moyens de transport a, lui aussi, affecté beaucoup de régions, particulièrement, celles de l'est du pays, obligeant des milliers d'élèves à faire une sacrée gymnastique pour se rendre à l'école. Réservé, en priorité, aux collégiens, le ramassage scolaire ne profite pas à tous les écoliers et ceux qui ont la chance d'être transportés arrivent parfois en retard en raison de pannes d'essence ou de moteur. Les plus fréquentes ont lieu en hiver et perturbent la scolarité des enfants issus des contrées montagneuses, surtout par temps de neige. Ceux-ci attendent parfois une semaine avant de pouvoir rejoindre les bancs de leur école. Tout comme les enseignants habitant en haute montagne qui se retrouvent piégés malgré eux à cause, précisément, des intempéries.



13/09/2012
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