U P E W Alger

Une moisson record

Une moisson record

  Alger le 17/07/2010


            L’année solaire 2009/2010 se termine avec joie et liesse. On est loin d’un Benbouzid qui fêtait des fins d’année scolaire avec des taux de réussite au bac de 25%, évacuant du revers de la main les 75% de recalés ou plus exactement de contingents livrés à la vie oisive. L’inspecteur d’académie d’Alger de l’époque, Hamani pour ne pas le citer, demandait l’aide des parents d’élèves qui le harcelaient pour l’ouverture d’un lycée dans la commune des Eucalyptus  forte de 120 000 âmes et aussi dans la circonscription administrative de Birtouta. Pourtant les élèves tenaient plus que leur parents à la réussite scolaire. Ils rejoignaient leurs établissements scolaires malgré une atmosphère de fin du monde. Dans certains secteurs où la terreur démagogique faisait partie du quotidien de la population, des élèves étaient privés de cours de français et d’anglais.

Durant ces quinze ans, des efforts ont été faits par les élèves, leurs parents. Certes les pouvoirs publics n’ont pas lésiné pour améliorer la carte scolaire aidés en cela par une rente financière florissante et aussi au deal entre les belligérants de la scène politique nationale.

Pour rappel, l’Union  des parents d’élèves de la wilaya d’Alger (UPEWA) a été créé en octobre 1997 pour pallier au gel de l’Union des Associations de la wilaya d’Alger rongée par un conflit entre des sympathisants des deux courants politiques, parties prenantes dans le conflit. L’UPEWA a, dans ses revendications, demandé la généralisation du symbolisme scientifique universel dans nos établissements éducatifs. La réforme de l’éducation à vrai dire le changement perpétuel de forme et de fond que ce soit la structuration de notre système éducatif, des méthodes ou de concepts ont déstabilisé les élèves et faits des milliers de victimes.

Des facteurs positifs et négatifs ont sûrement influé sur l’amélioration des résultats tant du BEM que du BAC. Passé d’un taux d’échec de 75% à un taux de réussite de plus de 60% ne peut être restreint à l’amélioration de la qualité de l’enseignement à voir les éternelles récriminations des spécialistes. Ce changement ne peut s’expliquer que par la qualité de l’encadrement et du milieu  sociale. Mais le dumping des résultats est flagrant. On ne peut passer en une année d’un taux de réussite au bac de  47% à 61 % sans que l’intention humaine n’y soit pour beaucoup. Cette augmentation a touché même les candidats des structures pénitentiaires. Que cette augmentation se constate dans quelques lycées, quelques CEM et dans quelques wilayate  peut être plausible. L’amélioration des résultats de nos examens de fin de cycles reflète la gestion en dents de scie du système éducatif. Une évolution régulière de ces résultats est le meilleur indice de bonne santé de ce système éducatif. Personne ne trouve à redire sur le fort taux de réussite des filles relativement aux garçons. La logique n’a pas d’état d’âme. Cette logique justifierait ces excellents résultats sur l’ensemble du territoire national et pour les deux examens de fin de cursus aussi bien sur le plan quantitatifs que qualitatifs par des épreuves faciles et surtout une correction tolérante compte tenu des grèves récurrentes qui ont déstabilisées le cursus scolaire des élèves. Tout le mal qu’on peut souhaiter aux heureux lauréats est d’obtenir une inscription universitaire qui réponde à leurs choix.

 

Le président de l'UPEWA

Salah Amer-yahia

 



17/07/2010
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