Un regroupement de solidarité interdit devant un lycée !
! Que Justice soit faite sur la mort du lycéen Rachid
Le jeune Rachid Laifa meurt devant son Lycée à l’Est d’Alger, après une raclée que lui ont infligé, en toute impunité, trois autres jeunes venus d’ailleurs. Le lycéen a été ravi à la vie, à sa famille à la fleur de l’âge devant son établissement scolaire sans qu’aucun agent de sécurité, gardien ou policier, ne soit là pour le protéger, pour le secourir… La cause de la descente punitive contre ce jeune est qu’il aurait conseillé à sa camarade de classe de ne pas fréquenter un de ses trois agresseurs. Le médecin légiste serait catégorique, le lycéen n’est pas décédé suite aux coups qu’il a reçus. Répondant à certaines affirmations prétendant que la victime serait soit diabétique soit cardiaque, ses parents démentent et affirment la parfaite santé de leur enfant. Et puis qu’en est-il du dossier médical de ce lycéen au niveau de son établissement scolaire quand on sait que tous les établissements scolaires disposent d’unités de dépistage et de suivi de la santé des élèves, à fortiori ceux qui ont des problèmes chroniques ? A voir la suite donné à ce tragique incident, l’entière responsabilité de ce drame incombe à l’administration de cette institution éducative surtout que le lycée Mouloud Kacem Nait Belkacem, sis à Dar El Beida, est sans directeur, sans proviseur, sans surveillant général titulaires. Il est à la merci d’un ancien gardien de CEM qui fait la pluie et le beau temps
Ayant appris que les trois agresseurs de leur enfant ont été relâché par la police, les parents de Rachid Laifa et ses camarades avaient lancé un appel, placardé dans tout Dar El Beida, pour un regroupement de solidarité en ce dimanche 04 décembre 2016 à 09h00 devant le lycée Mouloud Kacem Nait Belkacem afin que lumière soit faite sur la mort de leur enfant et aussi pour dénoncer la violence sous toute ses formes
Ma surprise fut grande en approchant du lycée Mouloud Kacem Nait Belkacem à ne voir que de jeunes policiers en civil aux alentours de l’établissement scolaire. Un groupe de personnes se tenait devant le lycée. Parmi eux, Boualem, un ancien surveillant général de ce même établissement qui était en discussion avec ces personnes, des policiers en réalité. En arrivant à leur niveau, l’une des personnes l’invitait à quitter les lieux. Cette meme personne se retourna vers moi pour me signifier de continuer mon chemin en me disant qu’il n’y avait rien à faire ici surtout que les élèves seraient en compostions. En essayant de lui expliquer que ma présence était d’apporter la solidarité aux parents de la victime, l’une des personnes me demanda mes papiers d’identité tout en me mettant sous mon nez sa carte professionnelle de commissaire de police de Dar El Beida. Tandis que ce commissaire s’est mis à photocopier ma pièce d’identité avec son portable tout en me rappelant qu’il est interdit de se réunir, de se regrouper, de manifester à Alger sans autorisation, un autre policier en civil était en train de nous filmer avec une caméra. Alors qu’il venait de m’invitait à le suivre vers un bus en stationnement où se trouvait une vingtaine de jeunes, Monsieur le commissaire de police de Dar El-Beida me remit mes papiers en me disant de continuer mon chemin
Salah Amer-yahia
Président-fondateur de l’Union des Parents d’Elèves de la Wilaya d’Alger/UPEWA