U P E W Alger

Conference de presse de l'Upewa

Union des Parents d’Elèves des Parents de la Wilaya d’Alger

E-mail : upewa_pf@yahoo.fr         

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La conférence de presse programmée par l’UPEWA le 17 novembre 2009 s’est tenue comme prévue de 10h00 à 12hOO au siège de l’Association.

Nos amis de la presse n’étaient pas nombreux à notre appel. Ils n’ont pas dérogé à l’ambiance créé par les agressions subies par notre équipe nationale de football et ses supporters dans la Capitale égyptienne. L’accès au siège de l’Upewa était difficile de par la présence d’une grande foule de supporters qui avait envahi et fermé les accès des environs du siège d’Air Algérie. C’est en présence de deux journalistes que le président de l’Upewa, Monsieur Amer-yahia Salah suppléé par Messieurs Bouguera  Abdelkrim et Akhal Abdelhakim,  s’est étalé sur les points à l’ordre du jour.

La sécurité de l’élève tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’école a été le premier thème abordé. Le conférencier commence par dénoncer les violences toutes formes confondues, infligées à l’élève, physiques ou verbales soient-elles. Les formes extrêmes de violence apparues dans nos milieux scalaires ayant entrainé des pertes de vies humaines, enseignants et élèves, des atteintes aux mœurs et des sanctions corporelles sont trop souvent banalisées alors que sous d’autres cieux les cas d’atteintes à la vie interpellent les pouvoirs et la société.

Pour l’intervenant, les élèves ne sont pas violents ils sont implement privés de jeux, de loisirs, de sports. Le manque d’espace pour les activités sportives et de loisirs se fait de plus en plus sentir dans nos écoles. Même les cours de récréation se rétrécissent avec l’érection de construction de classes ou de logement. Les normes reculent devant la maffia du foncier car il est plus facile de marchander un terrain prévu pour la construction d’une école que de vendre des terrains attenant à une école. Le conférencier donne en exemples le lancement de construction de logements sur des terrains réservés aux activités sportives et laissés en friche intentionnellement durant deux décennies au technicum Mohamed Boudiaf de Dar El-Beida, au CEM des frères Mehdi de Douéra...  Il dira que le comble a été atteint par la vente de l’école  Bent El Bey de Maqaria (circonscription administrative d’Hussein Dey) pour 50 milliards par les deux anciens responsables de la direction de l’infrastructure scolaire de la wilaya d’Alger.

Pour le president de l'Upewa, l’environnement immédiat de l’école est loin d’offrir la sécurité aux élèves. Cet environnement connait toutes sortes d’empiétement. Les fléaux viennent agresser les élèves devant les établissements scolaires. Les dealers et les voyous sont encouragés par le manque de sécurisation de cet environnement. Ce manque de sécurisation devient flagrant à voir l’apparition de marchés sauvages devant les écoles, l’improvisation de parking et les constructions illicites sur les trottoirs attenant aux écoles.

L’autre volet de la sécurité de l’élève réside dans sa prise en charge par la carte scolaire et les structures de prévention en milieu scolaire.

La carte scolaire dont la préoccupation première est de rapprocher l’élève de son domicile s’est écartée de son objectif au regard du grand nombre d’élèves qui passent leur temps dans les transports en commun.

Parlant des structures de santé scolaire, le président de l’Upewa s’est interrogé sur l’absence des Unités de dépistage et de suivi en santé scolaire dans la gestion de la pandémie de fièvre porcine A H1N1.

 Abordant le deuxième point à l’ordre du jour,  programme scolaire et volume horaire, l’intervenant dira d’emblée: on ne peut faire mieux pour déstabiliser et l’école et l’élève. Voilà un ministre qui détient le record de longévité mais dont la présence a servi au bricolage. Notre école et nos enfants ont subi les réaménagements structurels les plus contradictoires. On est passé d’un enseignement obligatoire de neuf ans  à trois paliers de trois ans avec le Brevet d’enseignement fondamental comme diplôme de fin de cycle d’un troisième palier de trois ans et  au retour à un enseignement à deux paliers : un primaire de cinq ans et un secondaire de quatre ans sanctionné par le brevet d’enseignement moyen. Dans ces réaménagements conjoncturels, des dizaines de milliers de jeunes se sont retrouvés éjectés du système scolaire lors de la mise en place de ces retouches. Les élèves du secondaire continuent de subir  les conséquences de ces réformettes apparemment décidées par tâtonnements par des bureaucrates à l’issue de séjours dans des institutions éducatives étrangères. Les dernières méthodes de travail seraient importées du Canada. Le comble a été atteint par l’instauration durant deux ans d’un bac professionnel retiré sans explication et par l’introduction du français en deuxième année (primaire) et son retour, sans explication en troisième année, l’année suivante. La liste de ces curieuses initiatives est longue à l’exemple de la deuxième langue étrangère (Français ou Anglais) imposée il y a une décennie aux choix des élèves en fin de primaire. Les conséquences de ces initiatives  sont été désastreuses pour les élèves lorsqu’elles n’en sont pas la cause directe de leur éjection du système scolaire.

A travers ces exemples, on ne peut que s’interroger sur la finalité et les objectifs assignés à notre système éducatifs. Dans ces conditions, on ne peut parler de contenus, de programmes scolaires ou de volumes horaires. D’ailleurs il n’y a qu’à voir comment s’est déroulée la rentrée scolaire 2009/2010 ! Monsieur le Ministre l’a fixée sur la couleur du tablier alors que notre bac est l’un des plus faibles au monde.

La grève des enseignants, troisième sujet à l’ordre du jour, a été éludée par le conférencier en la qualifiant de récurrente. Les victimes de ce bras de force, engagé par une administration de tutelle sourde, muette et aveugle et  un personnel enseignant aux revendications légitimes et légales, sont les élèves tant sur le plan pédagogique que sur les plans sécuritaire et psychologique. Il y a une mauvaise volonté de la tutelle lorsqu’elle affirme avoir donné des assurances sur la prise en charge des revendications des enseignants.

Les seules assurances crédibles et dignes d’une administration en charge de l’éducation de générations doivent être des engagements écrits et paraphés par les deux parties, dans le cadre des lois de la République.    

Ces grèves ont le mérite de démentir Monsieur le ministre sur la qualité de l’enseignement dont bénéficient les élèves. Comment peut-on affirmer que le programme est assimilé et bien dispensé quand une grève dure quatre mois, celle de l’automne 2003 et que le 2eme trimestre ne compte qu’au plus neuf semaines effectives et le dernier trimestre de l’année scolaire dure à peine cinq semaines ?

Le président de l’UPEWA,

  Monsieur Salah Amer-yahia



26/11/2009
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